vendredi 14 août 2015

Castille-et-León

En jetant un regard en arrière, sur mes articles, j'étais donc restée sur les regards et je puis vous assurer que les miens, lors de cette dernière quinzaine se sont attardés sur tant de merveilles qu'il est encore trop tôt pour décider de ce qui restera le plus marquant.
Arpentant cette province de Castille et Léon telle une "peregrina" de St Jacques de Compostelle, ce ne sont  pas des regards sur le sol que j'ai porté mais souvent tournés soit vers le ciel  soit les structures architecturales, chapiteaux, tours clochers etc ....avec le souci du détail plus que celui de la construction dans son ensemble.

                                                                    à Carrion de los Condes

 Paysages dorés, chaumes à perte de vue ou bien sols offrant une multitude de nuances

  Vous apercevez au Nord la face Sud des Monts Cantabriques.
Routes du Circuit de l'Art Roman autour d'Aguilar de Campoo


ou, déjà, l'énorme surprise de trouver dans la villa Romaine de la Olmeda quelques spécimens de bois de cerfs de 2000 ans, mes amis de Cerf Passion  auraient été surpris de leur état de conservation.

enfouis très peu profondément



 Plusieurs thèmes dans ce voyage d'abord l'occupation Romaine puis les traces laissées par les Wisigoths: peu d'influences maures dans cette partie d'Espagne d'où est partie la Reconquista.
Puis la partie médiévale, romane surtout.

Après une escale à Burgos, la découverte de cette villa de la Olmeda puis cette de la Tejada, complétée par la visite de Saldana, destinée au souvenir de son propriétaire découvreur qui a consacré sa vie à sa conservation et sa mise en valeur, a été une véritable surprise pour sa richesse et son ampleur (j'y reviendrai longuement).


https://es.wikipedia.org/wiki/Villa_romana_La_Olmeda

vendredi 31 juillet 2015

d'autres regards

La candeur et l'innocence de ce regard sont émouvants; c'est un fusain de Guy Trani qui a délaissé la cuisine de ses Cinq fours à Fougax pour la sculpture.

Parmi ses réalisations j'ai choisi ce marbre;


Pourtant, elle refuse de nous regarder
.....





Parmi mes matériaux de prédilection un autre marbre de Caunes, mais j'ai un doute sur son auteur.

 entouré des petits bronzes de Brigitte Roy 'Ombres"


 Pour revenir aux origines, une petite Vénus de Brigitte Roy, aussi :
 les chasses magdaléniennes de Michel Pons qui signe "Moixart"




regard effrayé de l'auroch..








J'ai aussi admiré les personnages aux  visages finement reproduits en terre cuite, drapés dans leurs écorces.

Hélène Rosset à Lodève.



Puis le tryptique final d'une série de petits tableaux représentatifs des exodes.
Regard métallique  de cette sculpture d'Alain Lautier:
 Puis, plusieurs visages hallucinés chamaniques de Tania Fuenzalida, grandes toiles où les visiteurs peuvent lire ce qu'elle voit de son environnement.


Nous ne pouvons quitter cette exposition sans le Montségur de Geneviève Nicoleau à Limbrassac  :
regards tournés vers l'éternité

très séduite par cette toile aux teintes chaudes:: Collection Privée.

Estrada Escartin: regards baissés


Puis les mille visages de toute la collection de Patrick Richard:
 Tant de visages, tant de talents exprimés, de regards sur notre humanité

 allez absolument y jeter un coup d'oeil !!!

                                                         Félicitations aux Meurisse pour tout ce qu'ils nous proposent dans  cette exposition, et il en reste  encore beaucoup !!!

A bientôt.

jeudi 30 juillet 2015

Regards sur notre humanité

Cette exposition fait suite à celle qui nous était proposée l'an passé à la même période; le sujet était déjà difficile mais réussi et cette année l'initiatrice des ces regards portés sur notre humanité nous propose une dimension nouvelle très personnelle mais universelle.
De l'aube des temps jusqu'à notre époque, elle dénonce une évolution, une exploitation de notre planète et suggère des méthodes de culture ou de distribution plus adaptées à sa sauvegarde. Les artistes invités ou qui se sont invités ont bien joué le jeu. J'ai particulièrement aimé le regard porté par Molly Sheridan sur les scènes de genre ariègeoises. Elle a délaissé le regard des animaux sur nous sur celui qu'elle porte sur ses congénères.

Molly Sheridan en peu de traits restitue les atmosphères et les caractères.
 Nous avions vu l'an passé qu'elle utilisait des supports tout faits, comme des volets ou des panneaux.
Pour sa série ariègeoise conçue spécialement pour cette exposition elle retourne aux toiles classiques.

On se croirait vraiment dans un bistro ou au bord du bassin des Ladres à Ax-les-Thermes.
Les titres des oeuvres sont aussi savoureux.


Celui-ci dit "J'ai trouvé quelque chose"















Une autre aussi a choisi des volets auxquels ses personnages s'accrochent ou s'appuient c'est Cathou de Limbrassac.

Je n'ai suivi que mes coups de coeur beaucoup d'autres artistes ne seront pas représentés dans cet article, j'ai aussi beaucoup aimé cette brochette de bambins
 c'est Els Blanchard qui les a "croqués"



 et la jupette virevoltante de cette petite fille est saisissante de vérité.




mercredi 29 juillet 2015

d'autres fleurs

Vous voyez ce qu'il vous reste à faire, Nistosien, trouver la statue en bois de St Laurent ou bien celle de Sainte Radegonde à Valentine et prononcer la phrase incantatoire:
"Sen Laurens, que vos emploram entà que hace plou.
Qu'avem besonh de pluja.
Halha nos ploja"
 (St Laurent, nous vous implorons pour qu'il pleuve.
Nous avons besoin de pluie.
Faites nous la pluie)

Mais...... attention  !! que les pieds, sinon ce sont les "Aïguàs" qui emportent tout et j'en sais quelque chose.
La rivière est au plus bas mais me fournit encore l'eau nécessaire au jardin.
Dans l'air, c'est le bruit incessant des débardages,
 J'ai appris hier que c'est une société espagnole qui se charge de les couper et de les envoyer en Espagne, les épiceas sont dépérissants.
Et on ne replantera pas, je n'y crois pas  !.....lessivage des terrains pentus et prise de fougères et de ronces!!!
Il y en a qui se sont "crevés" à déboiser, les autres à reboiser et maintenant on recommence à zéro.
Ce sont des terrains privés mais que fait l'ONF dans cette affaire ??
Cela se reboisera tout seul m'a-t-on répondu.
 Mieux vaut fourrer nos nez dans les fleurs !!!

 Rosier remontant.

Quelques fleurs encor,
Trompettes de Virginie
Lantanas, glaïeuls.















Le lantana a toujours du mal à se réadapter à l'extérieur, il commence à peine sa floraison.







Gardés à l'abri
Les surfinias panachés
Sont encor en fleurs.

Cadeaux du jardin,
Magnolias, balsamines,
Aux tendres couleurs.
Je vous ai parlé de Valentine que je connais bien pour son Musée et son site archéologique:
http://www.musees-midi-pyrenees.fr/musees/musee-de-saint-gaudens-et-du-comminges/collections/ceramiques-de-saint-gaudens-valentine/henri-fouque/vase-balustre/

                  Une autre belle façon de présenter les fleurs.

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Porcelaine_de_Valentine
http://valentine.archeo.free.fr/archeo/generalites/page1.php

mardi 28 juillet 2015

Au jardin

 Cette année encore je fais la même remarque, les fleurs, les dahlias entre autres qui fleurissaient durant la deuxième quinzaine d'août ont déjà fané.
Je crains qu'il ne soit pas nécessaire d'asperger les pieds de la statue en bois de St Laurent  le 10 août dans le bassin de Marignac pour réclamer la pluie, j'ai comme une petite idée que les orages fracassants des jours derniers soient synonymes de ceux traditionnels du 15 août et que nous avons tourné le dos aux 37° et plus qui ont sévi à la mi-juillet.
Mes lys, les tigrés que je manque toujours lors de mes absences du début août m'ont gratifié de leur présence, les autres refont déjà leurs réserves pour l'an prochain, dès que les roses ont terminé leur floraison, ils prennent le relais.

                    elle n'en est qu'à ses débuts la "tataranha" tisse sa toile

Dans les épisodes pluvieux les lys tigrés pleurent leur pistil et teintent leurs pétales de safran.

Fleurs somnitales d'une potée qui porte cette année une quarantaine de fleurs, et revient tous les ans, il faut simplement avoir la patience de laisser se dessécher les tiges, ce qui n'est pas très esthétique.
 Les cléomes (fleurs araignées) leur tiennent compagnie:

de même que les agapanthes plus nombreux aussi cette année mais plus petits





Il faudra les dédoubler l'an prochain.


Les hortensias sont aussi très beaux cette année.


Je ne vous parle pas des potées de pétunias jaunes et noirs et les autres de deux roses sur la même fleur, eux aussi sont un peu sur leur fin.










Je vous montre ceux qui ne sont plus,  les lys jaunes et rouges:

Curieusement, dans cette potée au début égale, les jaunes ont pris le dessus sur les rouges.

Déception cette année, le Pullman ne fleurira pas, erreurs de taille sans doute, par contre le brave "René Goscinny " m'offre une rose régulièrement renouvelée.


              Plus vive en sa jeunesse , elle s'adoucit dans sa maturité et rosit.

lundi 27 juillet 2015

Les jours caniculaires

 Je ne sais quel saint faiseur de pluie les Couserannais ont invoqué mais il faut maintenant viser les jours où je peux monter dans ma vallée sans qu'elle soit dans les nuages.
 C'était le cas hier où la température était plus clémente bien qu'ensoleillée et l'occasion de monter des bardas que j'ai posé à terre pour photographier ce papillon.

Pendant le déjeuner à l'ombre du grand épicea:

 Un petit chat noir
Venu d'on ne savait d'où
Pointait son museau.

Visiblement affamé, son approche prudente
révélait sa nature sauvage; prêt à s'enfuir au moindre geste
 il aurait toutefois bien voulu élire domicile chez moi.


Il fallait toutefois éviter de l'enfermer à l'intérieur, sans le vouloir, au départ. 


C'était la Sainte Anne, jour de ma fête, donc du beau temps mais Sainte Marguerite le 20 juillet était passée par là!
 Voyons ce qu'Isaure nous en dit:

"Le 20 juillet est le jour du déséquilibre de l'atmosphère. Celui de la circulation de l'air et de son instabilité;"A Sainte-Marguerite, il fait du vent.
 "Senta Margalida qu'era volatje; que va her vent"
Sainte Marguerite était volage; il va faire du vent.
ils disaient les vieux.
Dans les hauteurs calcaires où l'eau quitte vite la surface pour s'enfoncer dans l'ombre des réseaux souterrains, la terre a soif et se dessèche dès que le ciel ne l'abreuve plus.
Les automnes pyrénéens sont éblouissants de bleus, de roux et de soleil, comme si l'astre avait pompé toute la substance aqueuse d'un monde réduit à la terre et à l'air. Et pour peu que les orages d'août  aient été pauvres et rares, les sources tarissent et, même sur les schistes, elles suintent au lieu de couler.
Il faut donc faire pleuvoir et faire sourdre l'eau chthonienne. Pour ce faire, les êtres mythiques pré-chrétiens et les saints, substitus de divinités antérieures, sont appellés à la rescousse.
Curieusement, Saint Roch, le plus caniculaire parmi les saints caniculaires, par sa place calendaire le 16 août, n'est pas donné comme saint faiseur de pluie, dans la tradition orale de Haute Gascogne.

 C'est Saint Jacques, le premier par la date, puisque fêté au 25 juillet, qui est, ce jour-là, imploré dans la Barousse contre les effets néfastes de la sécheresse.
 (et il a plu
" A Créchets, pour Saint Jacques, le 25 juillet, ils faisaient une cérémonie, ils invoquaient Saint Jacques .
Parce que les sécheresses, c'était la première quinzaine d'août et une partie de la deuxième. Alors ils l'invoquaient pour la formation des châtaignes, vous comprenez" (Marius Sost, né en 1900).
Le dicton répandu dans le Comminges calcaire et la Bellongue couserannaise, l'affirme
" Enta nosta dama (15 août) era castanha que se pert o que se ganha"
(A Notre Dame, la châtaigne se perd ou se gagne.)
Dans ces régions d'altitude moyenne, autour de 500 à mille mètres, la châtaigne fut longtemps un aliment de base pour les hommes et pour les bêtes.
En manquer compromettait l'équilibre alimentaire de l'hiver"

comme il pleut aujourd'hui 27 juillet....