mardi 13 janvier 2015

Au hasard

Re-lecture "en diagonale" de l'ouvrage que je consulte pour vous, et totale indécision sur le choix de l'article, ce ne sont pas des Pyrénées ordinaires mais.... mystérieuses, il y a donc beaucoup de fées, de diableries, de trésors enfouis, de sources miraculeuses, de signes et symboles...

Il y a donc une solution, j'ouvre le livre au hasard: surprise, on y raconte l'histoire vraie des Trois Mousquetaires.
Si Alexandre Dumas les appelait des "batards de son imagination", vous allez voir qu'ils ont bel et bien existé.
Nous sommes à Arette, célèbre pour le tremblemnt de terre qu'elle subit le 13 août 1967, nous ne sommes pas loin de la Pierre St Martin dont j'ai escaladé  le col il y a deux ans ou trois .. et dans le Barétous.

                            Vallée du Barétous vu depuis le Pic d'Issarbe

La maison Abbadia d'Arette, autrement dit "l'abbaye", appartenait à Aramis, qui avait le titre d'abbé laïc d'Arette, et portait le nom d'un autre village de la vallée, "Aramitz", où il possédait un fief noble.
Les vastes toitures encadrées de tourelles carrées du château de Porthos dominent une terrasse qui surplombe la vallée du Vert, à l'entrée de Lannes.
Le troisième mousquetaire, Athos, leur voisin, s'appellait en réalité Armand de Sillègue d'Athos et d'Autevielle.

                                             Sauveterre de Béarn

 Or, Autevieille, Athos et Sillégue sont des terres situées autour de Sauveterre de Béarn, à quelques lieues d'Arette. Nos mousquetaires ont donné raison à la chanson du pays qui dit:
"En Barétous, que sont-ils? ce sont de bons garçons!"
Cela s'entend de la façon dont le roi de Prusse parlait de la bravoure des Français chargeant à Sedan.
(En ce qui concerne d'Artagnan, il est "de par chez moi", Charles de Baatz est gascon comme moi.)
 Mais il y a aussi au-dessus d'Arette la cité des Fées, au Lattré de Règle, les Maures auraient enfoui un trésor. Des légendes couraient sur la famille de Règle dont les terres recélaient la cachette, ce qui expliquait sa richesse et sa fierté.

Il y avait aussi un jardin des fées sur une colline entre Ance et Aramitz, qu'on appelle Lombret. Des rochers s'échelonnent sur la pente et couronnent le sommet, entassés de façon bizarre, on y a vu une forteresse gauloise ou ibère. Mais cet amoncellement, dans l'imagination populaire ne pouvait être bâti que par des êtres au pouvoir surnaturel.


  C'est par la vallée du Vert (ci-dessus) qu'on a accés au Col de Suscousse.

Le géographe Paul Labrouche, en parlant de la forêt d'Issaux après avoir franchi le col de Suscousse, se laisse lui aussi séduire.

"Imaginez une ville gigantesque, mystérieuse, faite de rochers blancs en guise de maisons, et d'allées vertes en guise de rues, une ville enchantée dont les murs ferment l'horizon...Des arbres poussent dans les fentes des pierres et sur le sol des rues, à côté de remparts de marbre."


On parlera demain du Gouffre de la Pierre St Martin, et si j'ai le temps, j'irai dans mon disque dur externe rechercher les photos de ce lieu.

Je dois aussi vous dire que beaucoup de photos de Pierre Minvieille illustrent ce guide. Quand je suis allée dans les canyons du Rio Vero je ne savais pas que c'était lui qui avait découvert les peintures pariétales dont celle du cerf que j'étais allée y rechercher. (Clin d'oeil à mes amis de Cerf Passion)





lundi 12 janvier 2015

Des Pyrénées jusqu'au Mississipi

 Et que diriez-vous d'une plongée dans d'autres histoires Pyrénéennes ?

Extrait du Guide Noir des Pyrénées Mystérieuses, édité en 1977.

Le titre de la jaquette en est presque effacé tellement je l'ai consulté.

 C'est l'histoire d'une famille très ancienne,  que je ne vais pas vous restituer mot pour mot.
Il existe une chanson traditionnelle française "En passant par la Lorraine... ici c'est en passant par la Pologne, l'Espagne et les Amériques !!!

                                                    Vallée d'Aspe

 Elle débute par  de l'humour Béarnais.
 La famille des Laclède originaire de la vallée d'Aspe  fut célébre  à plusieurs titres.
Son ancêtre Jean de Laclède, syndic de la vallée répondait à  un grand seigneur de la cour de Louis XIV qui lui demandait s'il savait seulement ce que signifiait les mots: parabole, obole et faribole. 
Le vieil Aspois lui répondit"
"certes, nous le savons en Aspe! 
"Parabole est ce que vous ne comprenez guère, faribole, ce que vous dites, obole, ce que vous valez"!

Un de ses petits-fils, Pierre Liguest de Laclède, est devenu une célébrité historique aux Etats-Unis pour avoir fondé la ville de Saint-Louis du Missouri.
A la Nouvelle-Orléans, où il fait le commerce des fourrures, il se lie avec une jolie bourgeoise qui a déjà un grand garçon, mais à qui Laclède donnera quatre enfants.
En 1763, toute la famille, la mère comprise, va s'embarquer avec vingt-quatre hommes vigoureux, en canots, sur le Mississipi, pour ouvrir un comptoir sur les bords du fleuve.
Au bout de trois mois d'une extraordinaire expédition, il débarque sur la rive droite, que le traité de Paris a laissé à la France. Dans la forêt, Laclède marque à la hache sur les troncs l'emplacement de son comptoir, des rues de la future cité et de l'église.
Tandis qu'ils se partagent les lots des terrains, les compagnons cherchent un nom pour le site; ils veulent l'appeller Lacléde; mais celui-ci déclare:
"Il sera appelé Saint-Louis, en l'honneur du saint aïeul de notre roi".


                                                             St Louis

Plus tard, un de ses neveux Pierre-Armand de Laclède, était le plus beau garçon de la vallée. Engagé dans les volontaires de 1792, sa prestance et ses qualités le firent élire par ses camarades, commandant de la première compagnie franche d'Accous.

                                           la vallée d'Aspe à Lescun

 Il s'illustre pendant la bataille de Lescun et devient, en 1808 colonel et commande un régiment polonais: le 6 ème dragons de la Vistule, quand il fut rappelé pour prendre part au premier siège de Saragosse par le général Verdier où il trouve la mort le 5 août 1808.

                                                    Saragosse: photo de José Miguel Soler Aguas

Il avait été aimé d'une femme célèbre dans la vallée, Marie Blanque, une "aurostère"  du village d'Osse, qui allait aux funérailles improviser des lamentations .
Le vieux Jean de Laclède, faisant dire à Bedous un service funèbre pour son fils, pria Marie Blanque de venir chanter "l'aurost" en présence des députations de tous les régiments où Laclède avait servi et d'une foule de gens de la vallée.
Quand Marie Blanque commença à lancer sa plainte toute l'assistance fut bouleversée: ce n'était pas une pleureuse venant faire son office sur commande, ni même une simple Aspoise, célébrant le courage d'un combattant qu'on entendit, mais une femme déchirée proclamant la mort de son amour.

 http://egoak.free.fr/AUROST.htm

                               costume traditionnel de la vallée d'Aspe

la Bataille de Lescun:

http://oloron.blogspot.fr/2009/11/4-septembre-1794-la-bataille-de-lescun.html

encore un Toulousain

wikipedia.org/wiki/Jean_Antoine_Verdier

dimanche 11 janvier 2015

Plus d'images

 Sans transition, pluie et vent d'est ont succédé à la journée de grâce d'hier, comme souvent les larmes succèdent aux rires.

une rescapée hivernale: la chaleur a réveillé les mouches.


 graphisme quand même habité,


 tout comme celui-ci ou un lichen commence à coloniser une branche,


 les lierres, peu à peu, viendront  à bout de cette grange que je vois s'écrouler au fil des années:

             le toit vient de s'effondrer, seule subsiste la structure d'une fenêtre...

Vous pouvez lire entre les lignes.....j'avais dit un jour à un de mes petits-enfants que j'avais lu un bouquin "en diagonale" .... cela lui a posé un problème géométrique !!! les subtilités de la langue française !!!

 https://www.youtube.com/watch?v=Z2OawuAcIF4

samedi 10 janvier 2015

Pas de chance




Je suis partie tout à l'heure pour une marche dans la nature, retrouver le silence  et la paix.
 Munie de mon appareil photo, à l'affut d'un contre jour,



                      d'une herbe,



                     d'une branche,



 ma progression a été stoppée net par les détonations des gros calibres à sanglier, pas de chance, j'avais oublié que nous sommes Samedi,
 les chiens donnaient méchamment de la voix et je distinguais aussi celle des chasseurs, aussi j'ai rebroussé chemin, bien à contre-coeur.

               Non, il ne neigeait pas, et je fredonnais, va-t-en savoir pourquoi?

  https://www.youtube.com/watch?v=5vSTf-ZNAxw


                        C'était une journée chaude, sèche, sans un nuage.

Ce rappel brutal des réalités était bien mal venu,  et je ne vous détaillerai pas mes pensées.

           Une grappe trop haute pour être ramassée séchait au soleil,...... la vie.


vendredi 9 janvier 2015

sous le choc

Je téléchargeais il y a un instant une des caricatures qui m'ont été envoyée et en donnant le titre à ce téléchargement les yeux embués de larmes j'ai écrit

"caricatuer", sans le vouloir et cela dit tout.

J'ai mis beaucoup, beaucoup, beaucoup de temps à m'endormir hier soir:

Je revivais mon anxiété en 1986 lorsque à Washington au moment des attentats de Paris, Salinger disait "Paris c'est Beyrouth". J'avais recommandé à mes enfants de ne pas quitter la banlieue où nous habitions.

Je revivais l'attentat du Capitole où j'ai perdu mon amie Miquette.

Je revivais l'attentat de Mehra où, à Toulouse ce jour-là, à une encablure de l'assaut des forces de l'ordre, je n'oublierai pas le bruit des armes,

la journée du 11 septembre où j'ai passé la journée scotchée devant la télé comme hier.

Je n'ai pas le courage de vous en dire plus aujourd'hui.

Le dessin envoyé fait partie d'un dossier de caricatures qui ne passe pas ici.


La galette de la convivialité

   
              "Quelle qu'elle soit, pré-chrétienne ou chrétienne, la fonction des Rois a été "oubliée": elle est réduite en Haute Gascogne, à la concrétisation de la relation familliale et de celle de voisinage par la confection, l'offre ou l'échange mutuel de la galeta.
La confection rituélique de la galeta pour le 5 janvier est sans doute un vestige de l'originelle journée de bombance. La désignation du gâteau varie.
 D'est en ouest, on parle de:
- coqueta dans l'Aspétois, les Sauveterre, le Haut-Salat;
- torteth  dans le Clot del Tou, au pied du Cagire;
- arroseth dans le Nistos
.Et partout on emploie conjointement le terme de galeta, néologisme issu de français.
Il semble que la fève soit empruntée à la coutume "française," vers la fin des années trente.
 Car on précise souvent que "au temps des vieux, il n'y avait pas la fève"
(François Verbizier né en 1933, Sausset-Nistos).

                                                   Pic du Cagire

La couronne viendra plus tard, quand ce seront les boulangeries qui feront les galettes des Rois et que l'on achètera celles-ci au lieu de les faire à la maison.
Le gâteau des Rois était utilisé comme vecteur amical dans les relations de voisinage. Mais ceci n'avait rien d'original ni d'exceptionnel puisque les galettes se faisaient et s'échangeaient régulièrement tout au long de l'année, ce qui banalise quelque peu la galette des Rois. L'échange des galettes a duré autant que la fabrication individuelle du pain, car la chaleur du four était utilisée pour leur cuisson."

 J'espère retrouver d'ici demain une photo de ces maisons où l'on trouve trace de ce four à pain qui dépasse des façades.
 Ce qui est déjà fait !!!
vous le trouverez dans ce reportage sur Balaguères, je n'ai jamais vu un village avec une architecture aussi harmonieuse et respectée, le four à pain est dans le défilé des photos :

http://www.photosariege.com/article-15296262.html