https://www.youtube.com/watch?v=SNFUHQ6o_Ho
"Sous Charlemagne, et jusqu'à la fin du X ème siècle, le 25 décembre est le premier jour de l'année.
Dans les traditions calendaires de la montagne gasconne, la Noël solsticiale a-t-elle ces fonctions de commencement?
La naissance symbolique de l'enfant Jésus au jour _ théorique _ du solstice, est-elle vécue, dans le système cosmogonique haut-gascon, comme l'émergence d'un monde nouveau?
Il semble que, plutôt qu'une naissance, elle soit vécue comme une re-naissance et qu'elle soit le re-nouveau plutôt que le nouveau.
Elle prend place dans une mythologie de la régénération que l'on retrouve en tous les points majeurs du cycle annuel solaire de Haute-Gascogne.
La Noël solsticiale est l'annonce de la renaissance de la Nature qui est encore en gestation pour 40 jours: c'est à la Chandeleur, les dictons l'affirment, que la Nature s'éveillera à la résurrection printanière ou prolongera son sommeil hivernal.
A partir du solstice d'hiver, le soleil va accroitre un peu plus chaque jour la durée de sa course au dessus des montagnes, jusqu'au maximum glorieux du 23 juin.
Reprenons l'heureuse expression de Gaignebet (Gaignebet et Lajoux, Art profane et religion populaire au Moyen Age)
pour dire que la Noël est " le demi-tour du temps"
plutôt qu'une naissance du temps"