jeudi 30 octobre 2014

Auguste

Info de taille même si l'objet ne fait que 5cm !!




http://www.voixdumidi.fr/diaporama-une-oeuvre-dexception-pretee-au-musee-saint-raymond-jusquen-janvier-2015-2015.html

Et c'est bien lui! en comparaison de l'Auguste de Chiragan




ou bien celle d'Arles




Forma fuit eximia et per omnes aetatis gradus uenustissima, quamquam et omnis lenocinii neglegens; in capite comendo tam incuriosus, ut raptim compluribus simul tonsoribus operam daret ac modo tonderet modo raderet barbam eoque ipso tempore aut legeret aliquid aut etiam scriberet. Vultu erat uel in sermone uel tacitus adeo tranquillo serenoque, ut quidam e primoribus Galliarum confessus sit inter suos, eo se inhibitum ac remollitum quo minus, ut destinarat, in transitu Alpium per simulationem conloquii propius admissus in praecipitium propelleret. Oculos habuit claros ac nitidos, quibus etiam existimari uolebat inesse quiddam diuini uigoris, gaudebatque, si qui sibi acrius contuenti quasi ad fulgorem solis uultum summitteret; sed in senecta sinistro minus uidit; dentes raros et exiguos et scabros; capillum leuiter inflexum et subflauum; supercilia coniuncta; mediocres aures; nasum et a summo eminentiorem et ab imo deductiorem; colorem inter aquilum candidumque

— Suétone, Vie des douze Césars, LXXIX
« Sa beauté traversa les divers degrés de l'âge en se conservant dans tout son éclat, quoiqu'il négligeât les ressources de l'art. Il s'inquiétait si peu du soin de sa chevelure, qu'il occupait à la hâte plusieurs coiffeurs à la fois, et que, tantôt il se faisait couper la barbe, tantôt il la faisait raser, sans qu'il cessât, pendant ce temps, de lire ou d'écrire. Soit qu'il parlât, soit qu'il se tût, il avait le visage tranquille et serein. Un des principaux personnages de la Gaule avoua aux siens qu'il avait conçu le projet d'aborder ce prince au passage des Alpes, comme pour s'entretenir avec lui, et de le jeter dans un précipice, mais que la douceur de son visage l'avait détourné de sa résolution. Auguste avait les yeux vifs et brillants; il voulait même que l'on crût qu'ils tenaient de la puissance divine. Quand il regardait fixement, c'était le flatter que de baisser les yeux comme devant le soleil. Son œil gauche s'affaiblit dans sa vieillesse. Ses dents étaient écartées, petites et inégales, ses cheveux légèrement bouclés et un peu blonds, ses sourcils joints, ses oreilles de moyenne grandeur, son nez aquilin et pointu, son teint entre le brun et le blanc. »

— Vie des douze Césars
, LXXIX


mercredi 29 octobre 2014

Coloriste

On a récemment évoqué les talents de coloriste de Constant, il a une concurrente, l'automne, qui joue de sa palette avec une grande générosité.


                                   merisiers, érables pour les teintes topaze


                        et pour quelques arbustes des fruits améthystes


                         sens dessus dessous reflets aussi dans les bassins



avant que le soleil n'éteigne tous ces feux en se glissant derrière la montagne.


un peu de musique,

et la nostalgie de ces beautés qui vont s'effacer pour laisser la place aux blancs et bleus des glaces hivernales.

https://www.youtube.com/watch?v=LiImXC3x-i4



mardi 28 octobre 2014

Retour à la nature

                           Au bassin des bambous, carpes et batraciens



                       avec un coassement ressemblant à un cri d'oiseau



                        il y a aussi dans le Parc des arbres qui marchent ......


                       et dans l'Hers des crocodiles... vous y croyez?

                     à part ça des bambous de toutes les tailles et couleurs.



lundi 27 octobre 2014

Fin

Une fin momentanée, car je n'ai pas eu assez de temps pour m'attarder  sur les peintures post-orientalisme, période où il connut le plus de succès, en traversant la Manche et l'Océan.
Il brossa les portraits de personnages en vue dont celui de la Reine Victoria, mais aussi celui de ses deux fils.

Ce sera l'occasion d'un autre reportage consacré à sa dernière période.

J'ai retenu le portrait du Masque de Beethoven dont il conservait une copie dans son atelier.

Lui-même violoniste, il lui vouait une profonde admiration  et sur cette toile,

 récente acquisition des Augustins, il lui dresse une chevelure de lauriers.









et celui-ci en pied 



Fidèle à mes habitudes je reviens sur mes pas et termine par le début de l'exposition et celui de sa carrière où avec le premier prix des Beaux Arts de Toulouse il obtient une bourse qui le propulse à Paris.









samedi 25 octobre 2014

et encore

"La Mort de l'Emir" fait partie des toiles gigantesques:






mais celle des" Derniers Rebelles" l'est encore plus:


Mais il faut quitter cette partie des Augustins pour monter au Salon Rouge et découvrir:" l'Entrée de Mehmet II à Constantinople"




http://www.augustins.org/les-collections/peintures/xixe-debut-xxe/panorama-des-oeuvres/-/oeuvre/35227

Mais vous retrouverez sans doute avec plaisir les belles Marocaines sur leur terrasses avant de plonger dans un autre style avec deux oeuvres majeures parmi d'autres, où l'on pourra constater qu'il n'excellait pas que dans l'orientalisme.








Constant toujours

Cette passion pour l'Orient a trouvé aussi un écho dans la musique c'est ce que Philippe Cassard, proposera dans son concert du 18 novembre à l'Espace Croix Baragnon:

"L'orientalisme dans la musique occidentale", nul doute qu'on y entendra

du Debussy, du  Ravel, mais un de mes morceaux favori est le Shéhérazade de

Rimsky Korsakov.

Tous les espaces culturels de la Ville Rose s'associent à cette manifestation des

Augustins, et la musique arabo-indienne aura aussi sa place avec un concert du

Lakdhar Hanou Trio.























vendredi 24 octobre 2014

Le voyage en Orient

Le voyage en Orient au XIXème ne fut pas qu'une vogue picturale mais aussi

littéraire et tous les grands auteurs de cette époque ont fait le voyage.

Lisez "Les orientales de Victor Hugo, les romans de Pierre Loti etc

 j'avais l'intention d'intercaler quelques pages de ces textes, et  j' ai  trouvé une

analyse de cette vision de l'orientalisme  par Rachid Naim.

http://www.interfrancophonies.org/NAIM.pdf











          Oh ! laissez-moi ! c'est l'heure où l'horizon qui fume
Cache un front inégal sous un cercle de brume,
L'heure où l'astre géant rougit et disparaît.
Le grand bois jaunissant dore seul la colline.
On dirait qu'en ces jours où l'automne décline,
Le soleil et la pluie ont rouillé la forêt.

Oh ! qui fera surgir soudain, qui fera naître,
Là-bas, - tandis que seul je rêve à la fenêtre
Et que l'ombre s'amasse au fond du corridor, -
Quelque ville mauresque, éclatante, inouïe,
Qui, comme la fusée en gerbe épanouie,
Déchire ce brouillard avec ses flèches d'or !

Qu'elle vienne inspirer, ranimer, ô génies,
Mes chansons, comme un ciel d'automne rembrunies,
Et jeter dans mes yeux son magique reflet,
Et longtemps, s'éteignant en rumeurs étouffées,
Avec les mille tours de ses palais de fées,
Brumeuse, denteler l'horizon violet !

                                                
                                                                Rêveries
                                                                            Victor Hugo. (1802-1885)


Don de Mrs Elen H. Hooker.  Poughkeepsie. New York. Frances Lehman Loeb Art Center Vassar College.

Cette "Danse du foulard" vers 1880 a peut-être inspiré Victor Hugo.

Coutume Tangeroise  pratiquée sur les terrasses où la lumière et le paysage acquièrent une importance particulière.
Au loin Tanger et sa casbah, la côte andalouse et la silhouette du rocher de Gibraltar