dimanche 20 juillet 2014

Carmaux

Il me fallait aller sur place pour comprendre l'intitulé de l'exposition 2014 du

Musée du verre de Carmaux:

l'Esprit Jaurés.

 Ces pauvres indiens véritables esclaves à la tache, les yeux brulés de la chaleur
intense des fours, dormant sur place, leurs cannes incandescentes se croisant dans un ballet si réglé qu'ils ne se brulent pas, auraient bien besoin d'un Jaurés pour mettre un terme à cette exploitation.

 L'intention de  François Daireaux qui nous présente une oeuvre très originale a le mérite de présenter une video  explicative de la revalorisation de nos déchets en un voyage aller et retour qui interpelle et laisse des traces dans la mémoire.







 Cette année aussi  c'est Dafna Kaffeman qui mêle tissu et verre soufflé dans de délicats tableaux:



vendredi 18 juillet 2014

Mégalithes

Autre manifestation créatrice, datant du Chalcolithique. Age du cuivre
(3ème millénaire)

dolmens et menhirs, pas si faciles à trouver au bord de petites routes, une chasse au trésor.



Au début je rentrais à l'intérieur puis j'ai pensé que je dérangeais les mânes de quelque homme du néolithique, en tout cas que je percevais les forces telluriques
(trois courants d'eau un courant tellurique).



50 000 dolmens ont été recensés dans le monde (Afrique, Japon, Colombie…) et 20000 d’entre eux se trouvent en Europe. Partout dans le monde, leur architecture est quasi semblable.



Ils sont très nombreux en France  (environ 4 500 dolmens disséminés dans une soixantaine de départements) et, si on croit toujours que le plus grand nombre de dolmens se situe en Bretagne, il n’en est rien car le département de l'Aveyron, avec 1000 dolmens en totalise à lui seul plus que toute la Bretagne réunie.

  puis les menhirs

http://statuemenhir.free.fr/oc3/statues_menhir.html

pas si facile de trouver ceux des Ardaillès, sous la pluie.




Aux Moulins Albigeois

Je crois que les jours prochains ne suffiront pas pour vous présenter tous mes coups de coeur, je n'allais pas manquer de répondre à l'invitation du Centre d'Art Le Lait

 Je n'ai pas été déçue de la halte: tout d'abord,

Il propose une déambulation du plus clair au noir complet où l'oeil peu à peu s'habitue, travail d'une grande finesse souvent sur des Canson.


 sur le thème de l'amour

          au plus près

 bien en accord avec Lapérouse dont le musée est vosin






Puis dans la partie basse,




Une charmante hotesse figurait l'introduction à l'expo au milieu des Vogues et autres magazines glorifiant la beauté, elle nous a exposé les intentions de l'artiste, tableaux actifs où le pinceau transforme la vision de la toile et l'anime.




Dans l'obscurité aussi sur fond sonore d'orage et de ruissellements





Le roi du boulon


                               les Costes Gozon devant la Dragonnière


 Cela faisait des kilomètres qu'au hasard d'une terrasse de café, d'un carrefour ou d'une place de village, mon regard était attiré par ces droles de sculptures qui par le mouvement qu'elles exprimaient figuraient des animaux plus vrais que nature.



Si César (auquel je l'ai comparé) est dans la compression, André Debru est dans l'assemblage.



Quelle surprise de passer devant son hangar-atelier et de faire connaissance.




Accueillant, modeste, je n'hésiterai pas à le couvrir de compliments car il ne les verra pas.

Il vous dit qu'Internet, il ne connait pas, qu'il n'a pas de site ni de mail, qu'il est sorti de l'école à 13 ans pour aider son père forgeron, que le dessin n'est pas son fort mais que l'observation lui permet de donner vie à ses sculptures.

Je suis restée plus d'une heure à discuter avec lui, cela ne l'ennuyait pas d'ailleurs, il avoue être un peu saturé de travail,  la forge n'était pas allumée.



Pour un de mes lecteurs que je situe peut-être par erreur dans les Pyrénées, il réalisait une commande pour Laruns, des brebis, un troupeau comme celui qui anime le carrefour de Roquefort, (oui, celui du fromage).

 Cela fait 50 ans qu'il travaille, le champ qui jouxte le hangar est un véritable zoo; il n'a pas de magasin, ses oeuvres partent sitôt faites !

jeudi 17 juillet 2014

Dieudonné


Prénom prédestiné..

 Je savais que le proche Larzac était représentatif de l'ancienne puissance des

Templiers et des Hospitaliers, mais je ne m'attendais pas à "tomber" sur l'ancien

fief des Costes-Gozon dont parmi les six de la famille, Dieudonné s'était illustré

à Rhodes.

Très surprise de me retrouver face au monstre !! qui va d'ailleurs, sans le

vouloir, encore m'amener à une autre découverte.

Une petite escalade pour retrouver  chapelle et motte castrale puis ce serpent monstrueux que l'histoire a changé en dragon



Attentive à l'histoire mais aussi à mon environnement, je me suis laissée distraire par un bébé mulot qui voulait traverser le sentier mais ne parvenait pas à franchir de minuscules obstacles sans se casser la figure et passer sur le dos..


montée émaillée aussi de multiples toiles d'araignées






la chapelle est  restaurée extérieurement


et sa charpente rappelle aussi l'exploit de Dieudonné







 rouler des yeux comme des billes ? ou comme des boules de pétanque?

 Dans le village voisin de Costes Gozon, la Mairie a mis en place une présentation remarquable,
géologie, histoire et le chevalier qui vous incite à la visite me servira d'introduction pour mon prochain article, la toile ci-dessous  est le clou de cette exposition.


mercredi 16 juillet 2014

les "outre"

Les "bleus outre-mer,' outre-monts', "outre-tombe", ont trouvé un concurrent

redoutable .. l'OUTRE-NOIR

inventé par PIerre Soulages



suivez moi dans ce Musée Inhabituel:

dans un musée, je suis introuvable, faisant fi des flèches, numéros de salles ou

sens de la visite, je picore, j'arpente, je m'imprègne, reviens sur mes pas ou une

oeuvre.... les 6600 mètres carrés de ce musée Soulages ont été un plaisir total.

et pourtant !!! "ah! vous allez voir Soulages, ....il faut aimer le noir !!!"

Oui, bien sûr, du noir, mais vivant, vibrant, profond, je vous assure, le l'ai aimé

ce noir !

les reflets des extérieurs, une file d'attente digne des musées parisiens, ces grands cubes rouillés me laissaient un peu sur la défensive, même si le reflet voulu de l'herbe verte sur le plafond anthracite de l'accueil égayait justement cette longue attente., comme beaucoup d'autres reflets d'ailleurs; il y a une autre oeuvre "ailleurs" que je vous montrerai plus tard qui dit" un reflet n'est jamais seul"


Bon! on entre !!

je ne parle plus ! on regarde et on lit

                                                                                   copy right Isarde

j'ai aimé aussi ce gardien "croqué " entre deux salles





      
                                               L'Outre noir en Europe








estampes, affiches, cuivres et catalogues complétent une exposition exceptionnelle dans un musée exceptionnel.


 Fin de la visite mais si vous avez aimé on peut revenir sur le sujet.