mardi 1 juillet 2014

Art pariétal

Cela se rencontre ainsi, je suis dans une "phase" plutôt archéologique  mais pour ceux que cela ne passionne pas, ce n'est qu'un temps.. Je rencontrais très récemment un des spécialistes qui, lui, a eu la chance de rentrer dans la grotte Chauvet que l'on connait sous ce nom mais qu'il faudra dorénavant nommer Grotte du Pont d'Arc: je lui demandais ce qu'il pensait de la reconstitution qui se met en place comme celle de Lascaux, il la trouve excellente.

Voici une petite visite de ce site classé depuis les derniers jours de Juin au Partimoine Mondial de l'Unesco:

http://www.dailymotion.com/video/xm4rpo_la-grotte-chauvet-en-3d-anaglyphes_tech#from=embediframe

http://www.culture.gouv.fr/culture/arcnat/chauvet/fr/index.html

en comparatif le cheval de Lascaux,  à mon sens plus plat, moins de mouvement et d'expression que ceux, ci-dessus du Pont d'Arc.


dimanche 29 juin 2014

suite

Les tombes à char des Ardennes ne sont pas seules au monde celles de

l'Altaï en Sibérie, dans les Kourganes du Pazyrik, d'époque similaire sont

représentatives de l'art des Scythes, ces trésors sont conservés au Musée de

l'Hermitage à St Pétersbourg.

http://www.hermitagemuseum.org/html_En/03/hm3_2_6.html


                                                 peigne en or Scythe


Ces dernières années j'avais consacré un dossier sur les pierres à cerf de cette

même région pour Cerf Passion

 Des milliers de pétroglyphes sont répartis sur trois grands sites classés au patrimoine mondial de l'Unesco, les Balbal et les Pierres à cerfs  se dressent au cœur de cette région.


Découverte

On a récemment évoqué le chaudron de Gundestrup, nous voici encore dans

l'archéologie avec une superbe découverte : on vient de découvrir une tombe à

char dont la plus prestigieuse connue à ce jour est la tombe de Vix et la plus

chargée en artefacs d'origine méditerranéenne.

                                                  Cratère de Vix

Archéologie, découverte d’une tombe à char gauloise près de Charleville-Mézières

Des archéologues viennent de découvrir dans les Ardennes une grande tombe aristocratique probablement datée du Ier siècle avant Jésus-Christ renfermant un char doté de pièces en bronze et décoré d’or, ainsi que deux chevaux.
29/6/14 - 12 H 42

Fouille de la tombe à char.
Denis Gliksman/Inrap.

Fouille de la tombe à char.

Avec cet article
« Si l’existence de tombes à char en Champagne-Ardenne est connue aux VI et Ve s. av. J.-C., en revanche en débusquer une datant du Ier siècle est exceptionnel, observe Bertrand Roseau, archéologue du département des Ardennes. Découverte de façon inattendue alors que les archéologues fouillaient une villa gallo-romaine attenante, située le long d’une future autoroute reliant Charleville-Mézières et la frontière belge, cette sépulture est grande (15 m2) et renferme probablement une personne gauloise, de rang aristocratique.

Découverte dans de l’argile

Creusée dans une zone humide non loin d’un ruisseau, dans environ 80 cm d’argile ocre, la sépulture était bordée de planches et couverte d’un toit en bois, probablement de chêne, aujourd’hui effondré sur le défunt et son char. Le tout devait être surmonté d’un tumulus qui a dû être ensuite arasé. Pour l’heure, sous une tente blanche, des chercheurs grattent la terre à l’aide de spatules et de pinceaux, depuis une nacelle suspendue à un portique métallique, de façon à ne pas abîmer la couche archéologique.

Un char d’apparat et trois petits chevaux

Ils ont fait apparaître deux cerclages de roues en fer, ainsi que quelques restes de moyeux et de fines feuilles d’or probablement utilisées pour décorer les roues. « On a également mis au jour des cabochons de moyeux en bronze sertis de pâte de verre, ajoute Émilie Millet, archéologue à l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap). Comme il s’agit de verre jaune opaque qui n’est apparu qu’à la fin de l’âge du Fer, vers 130 av. J.-C., on est à peu près sûr que la tombe date de cette époque », poursuit la jeune archéologue. À l’extrémité du timon émerge une pièce en bronze vert, décorée, et servant probablement à fixer le timon à une sorte de joug ou aux colliers des chevaux. Sous les planches du toit, les archéologues ont également mis au jour des céramiques.
De plus, à l’arrière du char, sont apparus « deux chevaux de petite taille, bien placés dos à dos, dont les restes osseux sont encore en connexion, ce qui signifie qu’ils ont été sacrifiés avant d’être enfouis », explique Sandrine Thiol, anthropologue, spécialiste des pratiques funéraires. Non loin d’eux, un troisième équidé.

Le nord-est de la France, une région riche en « tombes à char »          

« À partir du IIIe siècle av. J.-C., l’incinération devient prépondérante, mais 20 % des défunts sont encore inhumés », précise Sandrine Thiol. Ce type de tombe aristocratique émerge dès le VIIe siècle avant notre ère - au cours du premier âge du Fer - et s’achève avec la fin de la période gauloise, au début de notre ère. « Les chars les plus anciens sont équipés de 4 roues (comme celui de Vix, près de Châtillon-sur-Seine, en Côte d’Or) et de 2 roues au second âge du Fer », explique Gérard Bataille, archéologue Inrap spécialiste de l’âge du Fer.

Une princesse ou une prêtresse

Le plus souvent le défunt est un homme, parfois un adolescent, mais jamais un enfant. En revanche, à Vix, il s’agirait d’une princesse ou d’une prêtresse. Il est généralement inhumé sur le char, objet de prestige et symbole social. La Champagne-Ardennes est célèbre pour ce type de tombes, notamment à Bourcq, Semide et Acy-Romance, dans les Ardennes.
Enfin, « bien que le chantier doive s’achever ces jours-ci, il a été décidé de prolonger l’autorisation de fouilles vu la qualité exceptionnelle de cette tombe », a indiqué Benoît Huré, président du conseil général et sénateur.

                                                 Torque en or de Vix

Suspense

 Vont-ils réussir à se retrouver ?

si j'avais su  !! je ne l'ai trouvée qu'hier, à l'affut, Nistosien avait raison.....

 il y avait de la copulation dans l'air, cela va faire un couple d'exception ! tous

deux de taille respectable, je vais avoir des bébés "lucane".





 Trève de plaisanterie



Je n'avais pas encore eu l'opportunité de vous ramener au Museum

 quelques photos des oiseaux et de la lecture "Les oiseaux" d'Aristophane

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k365561/f6.imag

petit rappel de ce personnage: poète comique grec du V éme siècle avant JC

Dans la pénombre on les imagine faire des jacasseries...






remarques acerbes ou bienveillantes sur les visiteurs



ou s'essayer à quelques battements d'aile pour les effrayer !.....

quelques ululements lugubres, aussi ?






 J'ai une de mes filles qui ne rentrerait sous aucun prétexte dans ces pièces.





samedi 28 juin 2014

Rousseau

Jean-Jacques, bien sûr !!

pour les amoureux de la nature entre autres..

Quelle joie pour moi de voir que notre Guilhem, le prochain ingénieur en

agronomie de la famille soit allé se "recueillir " sur le rocher de Rousseau..



Je me souviens qu'il appréciait toute la bibliographie de cet auteur et rien

d'étonnant qu'il fasse référence à Julie ou la Nouvelle Héloise.

http://www.rousseau-2012.fr/connaitre-rousseau/loeuvre-et-lesprit-de-rousseau/rousseau-du-sentiment-de-la-nature-a-la-botanique/

Les grands auteurs savent organiser les mots pour transmettre au lecteur les

 facettes de leur sentiments, ils en avaient aussi "le vocabulaire" magnaient les

subjonctifs avec aisance et ceci dans toutes les langues, les Goethe, Schiller,

 Pouchkine, Dante, Shakespeare, pour ceux qui me viennent à l'esprit sur

 l'instant.

 Un autre "contemplateur" de la nature figure dans mes favoris :

 Caspar David  Friedrich l'a peint devant une mer de nuages






En ce qui me concerne, c'est plutôt une contemplation muette, une vacuité, qui

me permet de rentrer en communication avec l'état de la nature.





vendredi 27 juin 2014

Lucarne

Heureuse d'avoir ravivé les souvenirs de Nistosien..

couleurs, odeurs sont des sensations que l'on aimerait partager, si profondément ancrées en nous-mêmes, si vivaces malgré les années...

Ce lucarne cerf-volant voulait obstinément rentrer hier, chez moi, que pouvait être ce qui l'attirait?



 est-il arrivé dans le jardin avec l'inondation ? de même que cette truite retrouvée dans mon bassin..

peut-être cette misère qui n'allait pas le nourrir..



je l'ai confié à Mary-Lou en le poussant sur un journal tellement il était menaçant


Je vis un instant d'observation, un couple de mésanges qui alimente une deuxième portée, sur le rebord d'une fenêtre que je n'ouvre plus pour ne pas les déranger, un  rouge-queue qui niche sous le toit du préau et un temps de nettoyage que je ne suis pas prête de terminer tellement le limon déposé est épais.
Par égard pour ceux qui ont perdu  de l'électro ménager ou ont eu leurs voitures endommagées je ne me plains pas, mais le saccage de ma rive où j'aimais aller profiter des derniers rayons du soleil à l'abri des regards indiscrets est un chagrin, rappel des forces de la nature qu'on oublie trop souvent ....

jeudi 26 juin 2014

Promenade



DEUXIEME PROMENADE

Ayant donc formé le projet de décrire l'état habituel de mon âme dans la plus étrange position où se puisse jamais trouver un mortel, je n'ai vu nulle manière plus simple et plus sûre d'exécuter cette entreprise que de tenir un registre fidèle de mes promenades solitaires et des rêveries qui les remplissent quand je laisse ma tête entièrement libre, et mes idées suivre leur pente sans résistance et sans rêne. Ces heures de solitude et de méditation sont les seules de la journée où je sois pleinement moi et à moi sans diversion, sans obstacle, et où je puisse véritablement dire être ce que la nature a voulu.




J'ai bientôt senti que j'avais trop tardé d'exécuter ce projet. Mon imagination déjà moins vive ne s'enflamme plus comme autrefois à la contemplation de l'objet qui l'anime, je m'enivre moins du délire de la rêverie ; il y a plus de réminiscence que de création dans ce qu'elle produit désormais, un tiède alanguissement énerve toutes mes facultés, l'esprit de vie s'éteint en moi par degrés ; mon âme ne s'élance plus qu'avec peine hors de sa caduque enveloppe, et sans l'espérance de l'état auquel j'aspire parce que je m'y sens avoir droit, je n'existerais plus que par des souvenirs. Ainsi pour me contempler moi-même avant mon déclin, il faut que je remonte au moins de quelques années au temps où, perdant tout espoir ici-bas et ne trouvant plus d'aliment pour mon coeur sur la terre, je m'accoutumais peu à peu à le nourrir de sa propre substance et à chercher toute sa pâture au-dedans de moi. Cette ressource, dont je m'avisai trop tard, devint si féconde qu'elle suffit bientôt pour me dédommager de tout. L'habitude de rentrer en moi-même me fit perdre enfin le sentiment et presque le souvenir de mes maux, j'appris ainsi par ma propre expérience que la source du vrai bonheur est en nous, et qu'il ne dépend pas des hommes de rendre vraiment misérable celui qui sait vouloir être heureux. Depuis quatre ou cinq ans je goûtais habituellement ces délices internes que trouvent dans la contemplation les âmes aimantes et douces. Ces ravissements, ces extases que j'éprouvais quelquefois en me promenant ainsi seul étaient des jouissances que je devais à mes persécuteurs : sans eux je n'aurais jamais trouvé ni connu les trésors que je portais en moi-même. Au milieu de tant de richesses, comment en tenir un registre fidèle ? En voulant me rappeler tant de douces rêveries, au lieu de les décrire j'y retombais. C'est un état que son souvenir ramène, et qu'on cesserait bientôt de connaître en cessant tout à fait de le sentir.





Rêverie du promeneur solitaire. Jean Jacques Rousseau