mardi 17 juillet 2018

De Tahiti à l'Ile de Pâques

 Et il n'y a que 4.200 kilomètres !! distances que les Polynésiens, grands

 navigateurs, n'hésitaient pas à parcourir dans  ce vaste  Océan Pacifique.

 Et le sujet est ausi vaste !!  traité de façon magistrale par le Museum d'Histoire

 Naturelle de Toulouse, vous n'en ressortirez pas  avec les mêmes idées si 

répandues ... et si fausses ! qu'à votre entrée.







































                                                              Te Pito te Henua

 Quelle civilisation  !  c'est fascinant !  si vous n'avez pas la possibilité d'y aller, à

 l'île de Pâques tout d'abord et à Toulouse ensuite, je vais essayer de vous en 

donner, les grandes lignes..... mais mon opinion,  ma conclusion est faite, les

 Occidentaux n'auraient jamais dû la découvrir, à commencer par le navigateur

 hollandais, Jacob Roggeveen, le jour de Pâques 5 avril 1722.

( et je vous expliquerai pourquoi )  et beaucoup d'autres suivirent....

  En 1770, les Espagnols, avec armes et bagages, plus un débarquement 

d'envahisseurs autrement dit de "conquistadores" et d'évangélisateurs, une 

drôle de façon de diffuser "la bonne nouvelle".

 En 1774  les Anglais ,  James Cook et une pléiade de savants,  l'astronome

 William Wales, le peintre William Hodges.; des naturalistes, les Forster, 

allemands, un Suédois Anders Sparmann.

 En 1786, les  Français aspirent aussi à des observations scientifiques: 

Lapérouse est entouré de Lamanon, à la fois météorologiste, botaniste et 

minéralogiste, Collignon, jardinier du Jardin du Roi et beaucoup d'autres 

scientifiques, (s'ils lisent cet article, mes jeunes diplomés agronomes seront intéressés de savoir que Collignon y sema des choux, des carottes, du maîs, des citrouilles mais que rien de ces légumes n'y fit souche)

d'autres  naturalistes, peintre de paysages tel que Duché de Vancy, ou de 

topographes et physiciens; le tout récolté en un laps de temps très court, toute

 cette somme considérable d'échantillons, d'observations  sombreront dans le 

naufrage de Vanikoro, hormis ceux qui avaient été confiés à Barthélémy de 

Lesseps lors d'une escale au Kamtcharka.

Enfin,( j'ose dire ), dès la fin du XVIII ème siècle les Pascuans s'opposent au

 débarquement des marins étrangers, et ce sont les explorateurs Russes qui

 font les frais de cette opposition,  du Neva en 1804 et du Rurik en 1816

 Liziansky et Kotzebue ne purent faire leurs observations que depuis leurs

 navires. Les Pascuans avaient compris que les relations avec ceux qui 

débarquaient étaient à l'origine des épidémies qui les ont décimés et d'autres 

malheurs. Si nos Basques traquaient la baleine dans le Golfe de Gascogne et 

jusqu'à Terre-Neuve comme nous l'avons vu précédemment , les navires 

baleiniers ou phoquiers américains avaient pénétré les eaux du Pacifique depuis

 1789.

 Ce qui n'empèche pas le commerce de prospérer, écailles de tortue, nacre, 

perles ; mais les échanges se font à bord. Nous pourrons admirer les statuettes

 en bois  troquées pour quelques tissus par les commandants du" Her Majesty 

Blossom" ou du "HMS Serinpatagam" ou du" Vénus" de Dupetit Thouars ou du 

HMS Portland. En1862, c'est un rapport enthousiaste de Lejeune qui sur le

 "Cassini" échange des cadeaux,  incite les Pères de la Congrégation des 

Sacrès-Coeurs de Jésus et de Marie de Valpairaiso à aller évangéliser l'ile.
 
Ils ne les ont pas protégés de la déportation ( entre 1862 et 1863)  dont ils

 furent l'objet à l'échelle de  mille deux cents personnes  !! pour une main-

d'oeuvre gratuite au Pérou. Malgré la protestation des nations en 1863, les 

seuls quinze survivants de ces travaux forcés agricoles rapatriés sur l'ile ne 

firent qui introduirent à nouveau dysenterie et variole..

 Les Frères de la Congrégation abandonnent l'ile en 1871, puis les Pascuans 

quittent l'ile  pour se rendre à Tahiti ne laissant qu'une centaine d'insulaires 

très jeunes. Mais, Grâce au Ciel , aujourd'hui, les mentalités ont changé et les 

héritiers de cette culture si riche comme je vais vous la présenter sont bien

 décidés à effacer un passé dramatique pour un renouveau culturel. 

L'Unesco y a prit part en inscrivant le Parc National au Patrimoine Mondial de 

l'Humanité. 

Pierre Loti, depuis le "Flore" en 1872 , qui entretenait d'excellentes relations 

avec les Pascuans, a servi d'intermédiaire pour les acquisitions de sculptures en

 bois.

 Vous trouverez au Museum la reconstitution de sa cabine :










 















la massue sacrificielle posée contre l'étagère a été troquée contre sa veste d'aspirant
























































http://www.bibebook.com/files/ebook/libre/V2/loti_pierre_-_reflets_sur_la_route_sombre.pdf

Récit que vous trouverez en page 124 ; Quatorzième partie. Ile de Pâques

                                         Journal d'un aspirant de Le Flore.

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