jeudi 19 avril 2018

Manuscrits : contributions internationales

 En effet, si je n'ai pas encore évoqué  le projet "The making and Knowing 

Project" de l'université Columbia de New York qui étudie un manuscrit 

toulousain de la Renaissance et expérimente les "recettes" de moulage, de 

fonte,et de techniques d'artificier,( à voir aux Augustins), à la Bibliothèque c'est

 le Fitzwilliam Museum de Cambrige qui prète un "Bréviaire à l'usage de 

Toulouse" enluminé par le Maître du missel Fieubert, le Maître des Heures de 

San Marino et leurs collaborateurs.



          la bibliothèque a l'heureuse idée de projeter  numériquement  quelques  enluminures






 J'étais très intriguée par cette appellation "Maître de San Marino" c'est tout 

simplement parce que l'oeuvre de cet enlumineur, un livre d'heures

 probablement à l'usage d'un haut fonctionnaire royal dans le Languedoc, est

 conservée à la Huntington Library de San Marino en Californie.

  Cet enlumineur  a été formé à Toulouse dans l'atelier du Maître du Missel

 Fieubert dans les années 1460.








Vous aurez sans doute remarqué que de nombreux ouvrages ont été démembrés et notamment celui de l'antiphonaire de Philippe de Lévis





                                                     pas forcément ces derniéres

























































accrochage au mur

 peu accessible

compliqué de reflets















             le déroulé de la projection ne permet qu'une parcelle de la miniature 
                                                                         accessible à la photo







et comme je pense que vous ne trouverez pas trace d'Antoine de Lonhy  sur le net:

Enlumineur peintre et verrier,  formé vers 1440 au contact du nouveau style flamand, il travaille pour des dignitaires proches du duc Philippe Le Bon.
 Pour des raisons inconnues il s'installe à Toulouse avant 1454, date à laquelle il exécute les peintures murales de l'église de la Dalbade. Il fait aussi plusieurs déplacements à Barcelone où il découvre la peinture expressive de Jaume Huguet
 En 1461 il quitte le Languedoc pour le Piémont, où jusque les années 1480 se déroule la dernière étape de sa carrière.
Six manuscrits peints par Lonhy lors de son séjour toulousain sont aujourd'hui connus.
Il travaille pour Bernard de Rosier archevêque de Toulouse mais aussi pour les Capitouls avec une enluminure destinée aux Annales, aujourd'hui disparue. Très marqué par la culture du Nord, Lonhy développe un intérêt particulier pour le rendu du  paysage et de la lumière.
Il a exercé une influence très durable sur les artistes locaux







































On ne peut quitter cette exposition sans souligner la personnalité de Laurent Robini (1477-1513) bien établi à Toulouse, propriétaire de terres et de maisons, fortune établie sans doute par sa position de notaire consulaire.
 Le rendu du paysage n'est pas sa préoccupation, il préfère le cadrage à mi-corps avec les traits de ses personnages empreints d'un grand réalisme. 

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