samedi 10 février 2018

Le Consulat de Bilbao au XVIII ème siècle

 http://um.gipuzkoakultura.net/pdf/09%20BASURTO.pdf

Cet ouvrage conservé au Musée de la Mer est un peu long à traduire, il permet 

de connaître les lignages et fortunes commerçantes de Bilbao au XVIIIème, 

tirées d'un commerce avec l'Amérique du Nord entre importations de la 

fameuse morue (l'aristocratie de la morue) ou de grains et l'exportation du fer

 et de la laine ; mais aussi avec Saint-Petersbourg pour le tabac .

 Ceci régi par des Consulats de la Mer comme nous avons pu le voir à 

Perpignan ou sur la cote méditerranéenne espagnole.

 (Souvenons-nous aussi des Consuls Toulousains) 

La surprise est de trouver la reconstitution de ce Consulat de Bilbao  au musée basque.





  L'activité commerciale de Bilbao, consolidée dès le début du XVI éme siècle,

les marchands et navigants de la ville, jusque là sous la compétence de la ville 

de Burgos, se trouvent dans l'obligation de renforcer leur antique confrérie, en

 sollicitant auprès de la couronne, la confirmation de leur autorité et de leur 

jurisprudence sur les affaires commerciales.

En réponse et par priviège  accordé par la reine Jeanne en date du 22 Juin

 1511 (il s'agit ici de Jeanne, fille de Ferdinand d'Aragon et d'Isabelle de Castille héritière de ces couronnes qui épouse Maximilien  Philippe le Beau, archiduc d'Autriche : mère de Charles Quint ; elle ne se remettra pas de la mort subite de son volage époux, à en perdre la raison, d'où le vocable dont on l'affuble de "Jeanne la Folle" )

  se crée, donc, le Consulat, Chambre de Commerce, arbitré par les hommes 

et les négociants de Terre et de Mer et l'Université de Bilbao.


Les Consuls fêtent leur nouvelle assemblée et s'installent dans leur propre 

édifice sur des terrains de la "Plaza Mayor" proche de l'église de San Anton,

 édifice détruit lors de l'ouverture de la rue Ribera.

 Ils restent sujets du gouvernement politique et économique de la ville et de 

ses Ordonnances  mais restent juges (ceci sous la présidence d'un Président et

 de deux Consuls), de toutes les plaintes et différents qui

 pourraient survenir entre les commerçants et autres acteurs  du commerce,

sur les négociations, les ventes et achats, changes, assurances, comptes de

 compagnies, affrêtements de navires, fabriques et autres activités.



                  Ordonnance du Consulat de Bilbao en date d'août 1737




Maquette de la chaloupe ou "gondole" commandée par le Consulat de Bilbao en

1671 à l'occasion de la visite de l'ambassadeur extraordinaire des Etats de

 Hollande ;  mise au rebus en 1681.

 Ce type d'embarcation  servait à l'inspection  des bouées, barres, quais et canal

 ainsi que d'embarcation d'honneur pour les Consuls et  leur Président,

 lors de  lancements de navires, ou de fêtes solennelles,  occasion de rappeller à

la ville leur jurisprudence sur les eaux et rivages jusqu'à l'embouchure sur la

mer.


 Nous venons de le voir, le corps légal qui régissait le consulat était fixé par les 

Ordonnances  depuis 1531, normes révisées et étendues dans le temps 

jusqu'en 1737, ce qui permet de le considérer comme le créateur du Droit

 Marchand et Maritime ( droits approuvés par le Conseil d'Etat en 1760)

 Sous la compétence  du Consulat, on incluait encore l'entretien et la création

 des chemins, des ouvrages du canal  et des estuaires, quais  etc

 https://www.youtube.com/watch?v=f8_kD6aVxo0

                                                      http://www.forulege.com/dokumentuak/El_Consulado_de_Bilbao_y_sus_ordenanzas_Ordenanzas_manuscritas_e_impresas.pdf

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