dimanche 2 avril 2017

Pendules et montres

 Plongée depuis plusieurs heures dans le grand Dictionnaire de l'Ameublement qui consacre une bonne dizaine de pages à l'hologerie, je reste sceptique sur l'intérêt que peut représenter pour vous la liste des Inventaires Royaux en vieux français.
 (à moins que vous ne me le demandiez)
La preuve,  c'est que midi n'est qu'à quelques secondes et  je ne suis pas encore décidée !!
C'est un travail considérable et je l'avais bien perçu ainsi.
La difficulté vient aussi du fait que cet ouvrage en quatre tomes  est dans un papier qui n'est pas d'excellente qualité et trop précieux pour que je l'annote dans sa marge.
 J'en retiens au passage que les montres  ce sont appellées "monstres"  tout simplement parce que elles "monstraient" l'heure.

Bref, je vais revenir sur la collection du Musée Paul Dupuy, sans doute plus ludique. Tout en vous donnant toutefois quelques clés......
 L'origine de la "montre" est la même que celle de l'horlogerie portative (  vous remarquez donc que j'ai "zappé" les grandes horloges des tours,  Rouen, Beauvais, Lyon, Strasbourg ... j'y reviendrai peut-être ...)
 Son inventeur n'est pas précisément connu, c'est cependant lui qui a inventé  le "ressort-moteur". Il pourrait être, d'après la "Cosmogonia" de Cocle en 1512, le serrurier de Nuremberg, Peter Henlein.

 1512 - Cocchleus in Cosmographia Pomponii Melae notes that in Nuremberg, striking clocks were being made small enough to be worn in a purse or pouch. He also refers to Peter Hele (Henlein) making timepieces which, without any weights and in any position, indicate and go for forty hours.

Toutefois d'après de dernières recherches elles pouvaient déjà se remarquer à Milan en 1488.
 "Grosso modo" ce sont des horloges de table miniaturisées mais quelle invention dans le décor !!
 Mon cher dictionnaire nous dit  ;
"C'est ainsi que, indépendamment d'une légion d'ouvriers spéciaux, les horlogers parisiens ont  de tout temps fait travailler les fondeurs qui fabriquent les timbres et les carillons, les émailleurs qui font les cadrans, les bronziers, les ciseleurs et les doreurs qui exécutent lss sujets et ornements de bronze, les ébénistes auxquels ils demandent les boites des pendules et cabinets d'horloges ; les graveurs qui ornent les cadrans et les pièces intérieures ;  et enfin les ouvriers qui font les aiguilles d'acier etc".

On porta longtemps les montres en sautoir, fabriquées  que ce soit à Dijon en 1600 ou à Munich et Augsbourg et plutôt de forme ronde au lieu, préalablement oblongues. En 1551 Blois était l'un des plus gros centres de l'horlogerie fraçaise avec Paris, Lyon et Grenoble.
 Les émailleurs français exportaient leur production vers l'Angleterre et l'Espagne mais l'on voit déjà poindre la concurrence genevoise dès le XViIIème  qui crée une technique originale d'émail rouge et blanc dont J.H. Ester.
Pierre Huaud originaire de Blois  fut orfèvre à Genève, ses trois fils, dignes successeurs de leur père excersèrent leur métier auprès du Grand Electeur de Bandebourg.
Influencés par l'influence de Rubens leur travail se reconnaissait à la fraicheur des couleurs, au tracé de motifs mythologiques.





                                            Musée Paul Dupuy

C'est à Rouen que Etienne Hubert reprend ces techniques en utilisant aussi des motifs floraux. Mais ne passons pas sous silence les Londoniens Richard Crayle, Edward East ou Robert Grinkin ou l'Ecossais David Ramsay.





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