jeudi 10 mars 2016

Que d'eau ! que d'eau !!

Il n'y a pas mieux pour se mettre à l'abri de l'eau à seau qu'un Château d'eau qui fait le plein de..... photos.



Cela fait un bout de temps que je voulais y revenir
 J' habitais pratiquement en face, de l'autre côté de la Garonne et quand on me dit "Prairie des filtres" c'est à mon père que je repense puisqu'il y jouait au rugby.
Ce sera d'ailleurs ma sélection parmi les portraits  du photographe Max Armengaud, ...les rugbymen. entre autres, pour le moment je vous fais les présentations du bâtiment.

L'eau n'était pas très saine et les Toulousains allaient puiser l'eau en bord de Garonne
L'aqueduc romain ayant disparu, à partir du 16 ème siècle les Capitouls commencent à se préoccuper de l'approvisionnement en eau des fontaines de Toulouse. Huit robinets de bronze  aux armes des huit  capitouls  alimentent un grand réservoir fontaine, côté St Cyprien puis au 18 éme on réfléchit à des machines capables d'élever les eaux de la Garonne pour alimenter les 48 fontaines de la ville.
Rien moins qu'une noria humaine !!!...l'idée était de l'architecte de la façade du Capitole, Guillaume Cammas; d'autres projets mais trop coûteux n'aboutissent pas jusqu'au décés du Capitoul Charles Laganne en 1789 qui lègue 50.00 francs à la ville.


Avec la Révolution les choses tardent à se mettre en place et c'est le mécanicien Jean Abadie (directeur de la fonderie de canons de Toulouse) qui emporte le concours. C'est le jour du couronnement de Charles X le 25 mai 1825 que la première machine est mise en marche.
Coût final du bâtiment dessiné par l'architecte Jean-Antoine Raynaud, 100.000 francs dont 40.000 du legs Laganne moins 10.000 récupérés sur le leg par les héritiers mécontents.
Ce château d'eau est le premier réseau d'alimentation de Toulouse depuis les Romains.



86 fontaines voient le jour dont quelques unes sont des fontaines candélabres qui cumulent les fonctions vitales d'éclairer et de désaltérer puis 30 ans  plus tard le double; ce château d'eau est considéré en 1830 comme une des réalisations industrielles françaises les mieux étudiées et les plus au point.


Deux roues à godets de 8 métres de diamètre actionnent les pompes mues par des eaux motrices prises au pied du Pont Neuf et amenées par un aqueduc; le canal de fuite traversait en souterrain le faubourg St Cyprien et rejetait les eaux à un kilomètre en aval.



L'édifice est très élégant avec des airs de petit "Château St Ange" de Rome.
La voûte en plein cintre circulaire du 1er niveau est un chef d'oeuvre d'artisanat de briques.


Après son abandon, à l'initiative de Jean Dieuzaide, ce Château d'eau ouvre ses portes à la création artistique avec une exposition dédiée à Robert Doisneau (le baiser). Il devient donc la plus ancienne institution en Europe exclusivement consacrée à la photographie. Il est maintenant un lieu d'art au rayonnement international.



La programmation ambitieuse et équlibrée propose 5 périodes sur l'année laissant la part belle aux esthétiques contemporaines.
La photographie, parce que fruit d'une pensée et d'un geste créatif participe d'un langage riche et complexe.
Le Château d'eau revendique cette fertilité et sa politique offre à tous les publics les moyens d'aborder la lecture des codes photograpĥiques, comme à chacun de former son propre jugement. Il faut y ajouter deux expositions monographiques ou thématiques  prolongées par une publication.
 Le projet initial en revient à l'ingénieur des Mines Jean-François de Voisins en 1817.

                                                                          
                                                          Photos Isarde
                                                                              à suivre

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